La Villa Fauvette s’exprime comme un terrain d’expérimentation, un laboratoire où peuvent être testées les idées les plus ambitieuses. Située à l’extrémité d’un quartier de villa cossue, elle s’implante en extrémité de parcelle et s’ouvre en direction d’un cordon boisé et d’une grande prairie. Elle embrasse un vaste paysage et regroupe tout le jardin vers l’entrée de la propriété, donnant au visiteur qui approche la vision d’une cour d’honneur com- posée d’un riche dédale de plantes.
Par sa forme en L, la Villa Fauvette est aussi une maison qui se regarde, qui s’observe et, par ce biais, qui crée son propre contexte, son propre vis-à-vis. Ainsi les façades sont massives et fermées au nord et celles orien- tées au sud possèdent une grande transparence. Une fois arrivé à l’intérieur, les espaces s’ouvrent sur un vaste domaine inconstructible qui jouxte la parcelle, garantissant ainsi le dégagement sur le grand paysage et le lac. Les trois étages qui composent la maison couvrent environ 1 000 m2. Il s’agit à la fois d’une villa familiale et d’un atelier-galerie, puisque l’architecte qui y vit peint et expose ses tableaux au sein de ses spatialités spectaculaires.
La plus impressionnante, une toile de quatre mètres de haut, décore le hall d’entrée en double hauteur. Elle dia- logue avec un majestueux escalier en colimaçon qui s’enroule de manière sculpturale du sous-sol au premier étage. Dans cette composition architecturale prototypique, il convient également de mentionner l’espace sans affectation prédéfinie qui accueille un vaste bureau avec vue sur le paysage, la cuisine disposée en surplomb de la ville de Lausanne, la terrasse-salon d’été blottie à l’abri du vent dans le creux du L et la piscine protégée des regards indiscrets en contrebas de la terrasse.